Le jardin des miroirs
De ce paradis, il ne me reste plus qu’un goût de souffre et de sel : un goût âcre et nauséeux engendré par les effluves de nos lettres brûlées et de nos photos écorchées.
Année après année, ces effluves n’eurent pour résultat que le décharnement cérébral conduisant inéluctablement à l’amnésie progressive de ces bonheurs iniques.
Et pourtant, durant cette vague spirituellement iconoclaste, je n’ai pu éliminer les dernières bribes de ces souvenirs. C’est donc dans l’espoir naïf de voir un jour disparaître ce dernier rempart à l’oubli, que je vous livre les restes d’un bonheur passé.
C’est un coin de verdure, un jardin comme il en existe tant d’autres dans ce royaume.
Et pourtant, celui-ci reflète l’âme dans les yeux de ceux qui regardent sans détour. Ici, l’image se reflète à l’infini sur des plans d’eau inclinés, sur les milles et une fontaines improvisées et jusque dans la pupille des âmes innocentes. Ici, le bonheur est roi, il est fécond et donne des ailes aux enfants de Mercure.
Marchant à ses côtés, c’est dans ce jardin que j’ai compris ; c’est en cet endroit que mon regard a croisé le sien pour la première fois. Et pourtant, il avait déjà pris ma main. Et pourtant, il avait déjà conquis mon cœur. Et pourtant, il m’avait déjà passé l’anneau.
Etrange lieu que celui qui brise les dimensions de l’espace-temps pour me présenter au cours d’un seul et unique acte, au creux de ce théâtre naturel, les drames de mon passé et les fausses espérances de mon avenir.
Marchant aujourd’hui au bord du passage qui me mènera à l’oubli, l’espoir me fait frémir et mon âtre me parait plus chaleureux. N’osant faire un pas de plus dans l’une ou l’autre direction, je me penche sur mon âme et la laisse libre de choisir son chemin…
Rien ne bouge. Le temps s'est arrêté un instant comme si lui aussi s'inquiétait de la suite des événements.
Mon corps est immobile. Et pourtant, mon âme a déjà fait son choix…
Année après année, ces effluves n’eurent pour résultat que le décharnement cérébral conduisant inéluctablement à l’amnésie progressive de ces bonheurs iniques.
Et pourtant, durant cette vague spirituellement iconoclaste, je n’ai pu éliminer les dernières bribes de ces souvenirs. C’est donc dans l’espoir naïf de voir un jour disparaître ce dernier rempart à l’oubli, que je vous livre les restes d’un bonheur passé.
C’est un coin de verdure, un jardin comme il en existe tant d’autres dans ce royaume.
Et pourtant, celui-ci reflète l’âme dans les yeux de ceux qui regardent sans détour. Ici, l’image se reflète à l’infini sur des plans d’eau inclinés, sur les milles et une fontaines improvisées et jusque dans la pupille des âmes innocentes. Ici, le bonheur est roi, il est fécond et donne des ailes aux enfants de Mercure.
Marchant à ses côtés, c’est dans ce jardin que j’ai compris ; c’est en cet endroit que mon regard a croisé le sien pour la première fois. Et pourtant, il avait déjà pris ma main. Et pourtant, il avait déjà conquis mon cœur. Et pourtant, il m’avait déjà passé l’anneau.
Etrange lieu que celui qui brise les dimensions de l’espace-temps pour me présenter au cours d’un seul et unique acte, au creux de ce théâtre naturel, les drames de mon passé et les fausses espérances de mon avenir.
Marchant aujourd’hui au bord du passage qui me mènera à l’oubli, l’espoir me fait frémir et mon âtre me parait plus chaleureux. N’osant faire un pas de plus dans l’une ou l’autre direction, je me penche sur mon âme et la laisse libre de choisir son chemin…
Rien ne bouge. Le temps s'est arrêté un instant comme si lui aussi s'inquiétait de la suite des événements.
Mon corps est immobile. Et pourtant, mon âme a déjà fait son choix…
Il fait de plus en plus froid… et c’est bien ainsi.
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